La commune n’a été informée qu’aujourd’hui jeudi 28 novembre 2019 par courrier de cette démarche sur son territoire.
Personnellement, cet accord préfectoral m’interpelle dans un contexte où l’eau devient un bien de plus en plus précieux, qui nécessite d’être protégé (l’analyse des cours d’eau en Limagne et des nappes est inquiétante), qui tend à se raréfier (la nappe cette année est très fortement descendue). Les restrictions deviennent maintenant courantes. Chacun, agriculteur compris, collectivité comprise, est tenu de respecter ces restrictions et interdictions.
Est-ce le moment de forer en profondeur, puisque, dit l’étude, la nappe plus proche de la surface tend à ne plus être stable et utilisable ?
Quelles conséquences sur l’environnement du pompage dans une nappe profonde datée de l’oligocène (entre 23 et 33 millions d’années) à la Charrat, dans la partie nord du marais des Javouls entre Thuret et Surat ? L’étude dit qu’elle manque de connaissances sur cette nappe profonde, contrairement au milieu superficiel bien documenté. Comment peut-elle sérieusement envisager qu’un pompage important à 50 mètres de profondeur n’aura jamais aucune incidence ?
Le maïs produit ou tout autre production végétale profitera-t-il d’une communication « produit grâce à de l’eau, propre, de 30 millions d’années » ?
J’ai bien conscience du problème de l’eau des agriculteurs. Cette année 2019 le montre cruellement. Mais n’est-il pas temps de réfléchir à cette logique du toujours plus d’eau pour plus de récoltes alors qu’il existe d’autres process culturaux ne nécessitant pas autant d’eau pour un résultat satisfaisant et économiquement rentable ? N’est-il pas plus que temps de nous mettre à réfléchir collectivement sur ce que nous faisons, pourquoi, et comment ?
Comment se fait-il qu’aucune collectivité n’est sollicitée dans l’instruction de ce dossier et le découvre après accord ?
Pierre LYAN, maire de THURET
bjr, Mr le maire, je soutiens entièrement votre raisonnement il serait temps que le monde agricole se mette a réfléchir.
Bonjour Monsieur Fleury,
Je pense bien sûr que les agriculteurs réfléchissent. Mais force est de constater que pour le moment, leurs coopératives, grands groupes donneurs d’ordres et de contrats, chambre d’agriculture, syndicats majoritaires ne font pas fondamentalement évoluer les techniques agricoles qui se sont industrialisées pour plus produire et plus régulièrement. Ou du moins pour le moment on ne le voit pas !
Et ces techniques industrielles nécessitent toujours plus d’intrants, toujours plus d’eau…
Combien de temps cette course à l’armement et au contrôle de tout, dont l’eau, pourra-t-elle tenir face aux hausses de température, aux épisodes climatiques plus que désordonnés, aux restrictions ?…
Toute proportion gardée (nous ne sommes pas une entreprise qui doit dégager des marges et notre action n’est que d’embellissement et de propreté, pas de nourrir les habitants…) je suis fier que dans notre commune nous ayons pu mettre en place dès 2016, un an avant la loi Labbé, des techniques de culture sobres en eau (plus aucun arrosage, même durant la canicule et la sécheresse), ne nécessitant aucun intrant… Grâce à l’utilisation de vivaces, de bulbes qui se naturalisent; grâce à l’utilisation de BRF issu principalement du broyage de nos tailles…
Mais rien n’est simple ! Nos tentatives répétées et diverses de « verdir » le cimetière n’ont pas été à la hauteur de nos espérances.
Nous continuons !!!